L’attente, le mot qui tourne, retourne, prend ses aises en Adoptie...
En général accompagné du mot patience. Non pas qu’on y arrive, mais qu’il faut s’y résoudre.
Après la motivation et le rythme des rendez-vous de l’agrément, la course aux documents pour les OAA, l’AFA, et autres démarches, vient le moment ou le soufflé retombe.
Et il faut attendre.
Comment vivre au quotidien quand son cœur et son cerveau ne pense qu’à un coup de fil ou une lettre ?
Comment gérer une attente dont on ne connait jamais la date de fin ? Qui va s’éterniser, nous faire craquer, nous faire nous remettre en question, « mais pourquoi ? », « Est-ce que mon enfant est né ? », mais aussi rêver. De l’appel, de la rencontre, de prénom, de bleu ou de rose.
Les montagnes russes émotionnelles.
La grossesse de cœur engendre des maux, et beaucoup de mots pensés. Beaucoup (tous ?) ont besoin d’un exutoire.
Blog, réunion de postulants, groupe de parole, meilleurs amis. Pourtant ce n’est pas un sujet facile à amener en société. Beaucoup sont ignares du monde de l’Adoptie, pas forcément par mépris mais par raccourci : « mais il y a tellement d’enfants malheureux dans le monde ! ». Oui, mais tous ne sont pas adoptables. Oui, mais une procédure respectueuse du droit de l’enfant est la pierre fondatrice nécessaire à une démarche d’adoption.
Certains en parleront à leurs familles, pour découvrir des paroles blessantes, ou pour finir par ne plus supporter les questions pressantes : « ah, mais ce n’est pas bientôt fini, cette attente ? ».
D’autres prendront le parti de garder pour soi les démarches et avancées (ou reculées aussi) mais n’auront donc pas toujours d’oreilles pour parler de ce projet qui brûle les tripes.
Et puis, il faut vivre, ou survivre, être heureux, malheureux (merci Balavoine) aussi parce qu’il est impossible de figer le temps, de vivre en autarcie.
Il faut mettre des sous de côté pour le projet, des jours de repos... Autant de petits plaisirs dont il est parfois dur de se priver, quand on ne sait pas la date de fin de cette fichue attente !
Ici, là-bas, maintenant, demain, après-demain... Le temps et l’espace prennent de drôles de convenances en Adoptie, revenant inlassablement à la notion d’attente.
Ce n’est pas un cri, ce n’est pas une fatalité, c’est aussi ça la vie en Adoptie : attendre.
Nala
Oh que oui. Attendre, patienter. Que c'est difficile.
RépondreSupprimerUne maman qui a cru que cela n'arriverait jamais, et pourtant......
Attendre & espérer. Les 2 maîtres mots sur le chemin qui nous conduira vers notre Enfant.
RépondreSupprimerApprendre à vivre avec l'attente, sans accommoder chaque jour un peu plus, tout en tenant le cap.
Le voyage est mouvementé, mais la destination est magnifique!
Bises chargées d'Espoir aux FuturesMamans xxx
Oui et de l'espoir, chancelant parfois mais sans lui on ne tiendrait pas ! A saupoudrer généreusement lors des rencontres entre adoptiens
SupprimerNala
Attendre, le verbe que j'ai détesté conjuguer pendant de nombreuses années, et un jour le téléphone sonne....ce jour-là tout ne s'oublie pas mais débute alors une formidable nouvelle aventure! je me dis que la famille qu'on a construit n'aurait pas la même saveur et la même force si on était pas passé par ce voyage en Adoptie...
RépondreSupprimerPlein de courage à ceux qui sont en attente....
une maman comblée et un papa gaga depuis qqs mois après plus de 9 ans d'attente
Bonjour, et merci pour ces messages, dans vos textes je me retrouve pleinement, cette école de la patience par laquelle nous sommes obligés de passer... Cela est très rassurant de voir que nos sentiments, nos ressentis sont normaux et communs à d'autres...
RépondreSupprimerEncore merci
Céline (en attente d'un deuxième Trésor depuis 8 ans...)