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lundi 23 novembre 2015

Gérer l'attente...

Il n'y a pas de méthode pour gérer l'attente, seulement quelques conseils qui ont pu aider selon les périodes.

Il est parfois nécessaire de trouver des espaces de parole où on peut discuter de vive voix avec d'autres futurs parents en attente. Il en existe via EFA, via certaines COCA, via certains CG. Cet espace de parole peut aussi être virtuel via le suivi de blogs de couples dans l'attente, de forums sur l'adoption, l'avantage de l'espace virtuel étant pour partie l'anonymat qui peut être sécurisant.

Pendant l'attente, il faut aussi parfois anticiper sur l'attente des autres : la famille, les proches. Là non plus, on ne peut pas faire de généralité : chacun doit trouver ce qui lui permettra de se sentir à l'aise avec le sujet.
Cela peut être d'en parler à la famille immédiate tout en demandant de la discrétion, pouvant alors compter sur ces proches dans les moments les plus longs et difficiles à gérer.
D'autres préféreront garder leur parcours adoptif secret pour ne pas être relancé systématiquement de questions sur cette attente qu'on ne maîtrise pas, pour ne pas avoir à entendre des questions blessantes comme le choix d'adopter un enfant physiquement différent, ou sur l'age potentiel de l'enfant attendu mais subissent alors un isolement de leur famille qui ne participera pas en amont au questionnement.
En parler sans tabou à tous, c'est souvent se heurter à nombre de personnes absolument ignares sur le monde de l'adoption. Il peut s’avérer épuisant de démonter les raccourcis de la société sur l'adoption d'un enfant, mais peut préparer l'arrivée de votre enfant au sein de votre monde social.

Dans l'attente, on se nourrit souvent des expériences des autres, là encore via la lecture de blogs, mais aussi de livres témoignages, de vidéos, de films. On peut se documenter sur les particularités des enfants d'adoptés auprès de professionnels reconnus dans le domaine, psychiatres, pédiatres, psychologues mais aussi quelques philosophes. C'est plus souvent la future maman qui s'y colle... mais certains l'ont compris en amont et proposent aux futurs papas des fiches de synthèse !
Attention aux contextes de ces témoignages et de ces livres : l'Adoptie est un monde en perpétuel mouvement qui peut donc changer de forme très rapidement et rendre certains témoignages déjà obsolètes pour vous.

Certains moments rendront cette recherche de contact ou de témoignages sur le sujet plus compulsive et d'autres vont naturellement vous en éloigner. Parce que la vie va continuer d'avancer, vous entrainant dans des tâches quotidiennes, des instants de vie avec toujours comme arrière pensée... cette attente.

Nala

lundi 16 novembre 2015

conférence du Dr Chicoine

Je voulais partager quelques notions abordées par le Dr Chicoine, pédiatre reconnu dans le monde de l’adoption, lors de sa conférence pour EFA34 sur l’estime de soi.
J’espère ne pas trahir ses propos !

Il faut déjà vous raconter que c’est un très bon orateur, qui a mis le public à l’aise et attentif dès le départ. Il parle bien, on sent qu’il maitrise son sujet mais il sait le transmettre avec des touches d’humour, et quelques exemples à l’appui.

Sur le fond, il entre dans le vif du sujet dès les 1ers mots : « on peut survivre sans amour, on ne peut survivre sans attachement. » Et la théorie de l’attachement s’appuie aujourd’hui sur des données neuroscientifiques (biologie, imagerie cérébrale). L’attachement c’est l’apprentissage de la relation de confiance, cela fait appel à l’affectif et apaise le stress des enfants.
La fenêtre d’attachement des 2, 3 premières années de vie est primordiale, mais il existe des occasions de remédiation cognitives tout au long de l’enfance que l’on n’exploite pas assez.

Dans le développement de l’estime de soi, il y a plusieurs étapes :

-Le nourrisson doit survivre à travers l’autre, il doit donc séduire sa mère. Si ne séduit pas assez, cela va générer un surplus de stress avec possible en péril de la relation avec l’adulte. Certaines pathologies génétiques vont donner moins d’appétence à ces enfants pour l’attachement alors que d’autres le tabac ou la drogue dans les derniers mois de grossesse et notamment le SAF (syndrome d’alcoolisation fœtale) vont donner plus d’appétence aux enfants.

-Vers 12 mois les bébés se régulent dans leurs relations avec l’adulte et commencent à vivre des petites frustrations « je viens et je repars » en commençant à essayer de se détacher de l’adulte.

-Vers 18-21 mois apparait le développement de la mémoire, de la représentation : c’est l’expérience du monde ou le modèle opérant interne.

-Apres 2 ans, l’enfant a une conscience de soi assez égocentrique. Et jusque 3 ans et demi, il apprend à réguler ses émotions, c’est ce que les anglo-saxons appellent le « terrible two ».

-Entre 3 ans et demi et 7 ans, les enfants vont aller cers l’autre, c’est l’intersubjectivité, ils sont plus à même de voir avec empathie l’autre. Ils ont aussi développé leurs capacités et compétences sociales.

-7 ans c’est l’âge de début de l’estime de soi, où l’enfant a suffisamment de recul sur les expériences positives ou négatives pour apprécier la suite et les répercussions de ces conséquences. Avant 7 ans il faut donc faire l’impossible pour atteindre cette maturité.

Dans nos sociétés on demande beaucoup aux enfants avant 2ans et demi, alors qu’ils ne sont pas toujours capables, cela peut générer une mise en échec à l’âge de 7/8 ans lorsque l’enfant n’a pas suffisamment développé son estime de soi. Les enfants adoptés ont été insuffisamment remplis, et non pas insuffisamment punis par manque de relation et peuvent développer une mésestime de soi, qui n’est pas liée à la génétique ou au fait de venir de loin. Il faut alors se mettre à genoux en tant qu’adultes pour les remplir. On a plus de temps en adoption pour travailler parce que par ailleurs ils ont souvent des retards de développement. Il faudra en général la moitié de l’âge chronologique de l’enfant à son adoption pour sécuriser l’attachement. La meilleure arme de remédiation affective est le congé parental de longue durée.

Pour protéger nos enfants adoptés de cette mésestime de soi, il faut éviter la mise en échec, il faut les nourrir de succès par des compétences dans d’autres domaines que le scolaire, le sport, le dessin, la musique. Le risque c’est d’avoir un très gros programme mais ils apprendront alors beaucoup par le parascolaire le but étant d’avoir des éléments de succès. Apres 8 ans il ne faut pas faire redoubler les enfants pour éviter la mise en échec. Il est d’ailleurs bien plus important d’avoir des amis que d’avoir des bonnes notes scolaires, c’est beaucoup plus important pour l’estime de soi et sa construction.
Il faut parfois faire appel pour passer la main à des intervenants extérieurs, AVS pendant le temps scolaire, éducateur pour les devoirs à la maison, les psychomotriciens et ergothérapeutes etc.

Souvent en adoption, il n’y a pas de problème d’intelligence des enfants mais des déficits dans l’attention, la motivation, leurs autonomies ou leur responsabilisation qui vont modifier les résultats de tests de capacité : on sous-estime alors leurs capacités cognitives.
Il faut éviter les punitions, les humiliations puisque les enfants adoptés y sont aguerris. Il faut discipliner avec bienveillance pour ne pas nuire à l’estime de soi, avec si l’enfant reconnait son erreur, la possibilité de piocher une conséquence comme aider à faire la vaisselle dans un pot à conséquence fait pour, ou s’excuser auprès de lui s’il n’a pas pu avouer sa faute parce que notre question d’adulte était alors trop compliquée pour lui. Pas de fessée : 1/3 des enfants (indépendamment de l’adoption) ne sont pas suffisamment sécurisés dans leurs attachements, les gifles et fessées peuvent alors détruire l’estime de soi de ces enfants (c’est pour protéger ces enfants-là que la loi au Québec interdit les punitions corporelles et non pour les autres 2/3 qui sont capables de les supporter).

Dans l’adoption on note une plus grande tendance à l’impulsivité, à la dérégulation du mouvement, à la désinhibition (TDA trouble de l’attention +/- H avec hyperactivité). 7% de TDAH (atteinte de plus de 2 domaines pendant plus de 6 mois pour faire le diagnostic), dont 50% à 2/3 seront à traiter pendant une courte période, 1/3 n’auront besoin que de mesures adaptatives.

A noter que les enfants ayant présenté un épisode de malnutrition dans l’enfance auront des raisons cognitives à une mésestime de soir par atteinte d’une partie du cerveau qui normalement sert à l’attention et l’activation de l’abstraction ou flexibilité des idées. Ils sont alors moins bons en maths et en grammaire.

Coté parents, quelle piste pour avancer ?

A noter que l’attachement est le lien de l’enfant vers le parent, quand le parent rentre en lien avec l’enfant, on parle de bonding (NB to bond en anglais veut dire « se rapprocher ».

-D’abord la technique de l’apéro, il faut se rendre disponible 20 min pas plus pas moins c’est physiquement signifiant pour l’enfant. On n’intervient pas, c’est lui qui choisit le jeu et on le laisse se remplir de notre disponibilité. Donc prendre un verre d’apéro avant pour se rendre disponible !

-La technique du « wait, watch and wonder » : on construit une tour chacun coté parent et enfant et on attend que l’enfant demande de l’aide, on n’est pas intrusif, là encore disponibilité physique et psychique.

-Il faut être activant : on doit pouvoir le laisser faire. Par exemple il est très très important que l’enfant ait la capacité de s’endormir seul. Il faut l’y amener mais ne jamais ramener l’enfant dans son lit parental. On peut prendre une chaise à côté de lui dans sa chambre mais on ne doit pas pas exemple toujours le bercer pour l’endormir. Il faut minimiser les objets transitionnels dans le lit : pas de milliers de doudous.

Lorsqu’à l’adolescence l’enfant n’est pas rendu là on aurait aimé les amener, que le manque de confiance est important, avec violence, énurésie, destruction de ce qu’il y a de beau systématiquement, le mise en famille n’est plus la meilleure chose. L’attachement est trop insecure, la brisure est trop grande. Il faut orienter vers un pensionnat ou une famille d’accueil froide avec des réentrées ensuite progressive pour réadapter la situation adoptive.
Le développement cérébral se poursuit jusque 23 ans, donc même ceux qui iront dans la délinquance et la drogue mais qui s’en sortent entre 16 et 23 ans pourront encore accéder à une remédiation cognitive (c’est jusque 23 ans que les neurones du cerveau mâturent avec une myélinisation notamment du corps calleux).

Messages forts de cette conférence à mes yeux:
-se donner tous les moyens de créer un attachement secure pour construire une estime de soi mature
-travailler les succès et éviter les échecs, notamment en dehors de l’école, importance des amis+++++, importance du sport
-éducation bienveillante à favoriser

vendredi 6 novembre 2015

Une adoption 2

Dans cette rubrique, nous vous proposons de retrouver régulièrement le témoignage d'une maman ou d'un papa adoptant sur son parcours, son chemin vers son enfant et sur leur adaptation commune...
- Année de l'adoption ?
2014
- Quel pays ?
Chine
- Age de l'enfant à son arrivée ?
15 mois
- Votre profil ? Votre projet ?
Après notre retour de voyage de noces, un bout de papier, résultats d'examens fait avant le départ, nous est tombé dessus comme une massue : la biologie ne serait pas de notre côté dans notre projet d'agrandir la famille. Mon mari avait 31 ans, moi 27, jeunes mariés, en couple depuis déjà 8 ans.
- L'agrément, les OAA, l'apparentement ?
Nous avons donc pris notre plume et écrit au conseil général de notre département le jour même où nous avons pris rendez-vous en PMA. C'était en juin 2008, nous avons été transparents sur notre projet des 2 côtés, et alors que notre petit miracle de la PMA grandissait depuis 3 mois, nous avons obtenu notre agrément pour un enfant porteur d'une particularité médicale le 19 avril 2009.
Nous avons pris du temps à 3, déménagé, repris contact avec un nouveau CG, et repris notre plume, une fois posés dans notre nouvelle maison... à la recherche d'un fil rouge.
Une OAA chère à notre cœur nous a acceptés et après quelques impondérables administratifs (mise à jour des dossiers par voie internet), notre dossier s'est envolé en septembre 2013.
Le 28 novembre 2013, alors que nous venons de terminer notre dernier entretien social pour le renouvellement de notre agrément, et que nous faisons quelques courses, mon mari déboule l'air ahuri "ton téléphone a sonné mais c'est moi qui l'avait, et le mien aussi mais je ne l'ai pas entendu, j'ai entendu le message, il faut qu'on sorte!", nous voilà sur un bout de parking, à écouter ensemble des mots si doux "je voulais vous parler d'une petite fille...".
5 jours après nous avons eu accès à son dossier sur l'antenne nationale de notre OAA, à notre 1ere photo (moment très émouvant, les personnes de l'OAA nous ont remis une enveloppe, se sont éclipsés et nous ont laissé à notre émotion).
- Quelle prise en charge de l'enfant sur place ? (accueil, prise en charge médicale, préparation à l'adoption...)
Notre fille a toujours été en orphelinat, au même étage. Les enfants ne sortent pas, trop de pollution, sauf s'ils doivent aller passer des examens médicaux à l'extérieur. La prise en charge médicale a été satisfaisante sur place, nous avons pu récupérer quelques éléments via notre OAA, qui l'a vue et examinée 3 fois lors de leurs voyages avec des vidéos et des photos.
Les nourrices de l'orphelinat ont réalisé pour elle un petit cahier de vie, avec des empreintes, des petits dessins, des anecdotes de vie et des photos, qu'ils nous ont remis à son arrivée.
Sur le plan médical, après vérification des sérologies et des anticorps à la COCA tout était conforme à ce qui avait été donné par les autorités chinoises notamment sur les vaccins. Le reste ses particularités a été géré en France à son arrivée mais il n'y avait aucune urgence.
Difficile de savoir exactement ce qui avait été dit à notre fille ! Nous avions pu lui envoyer, après la validation de l'apparentement, un petit colis avec un album photo de notre famille sous titré en chinois, et un appareil photo jetable. Des photos de notre fille avec l'album ont été prises et ma fille est venue à notre rencontre avec son petit sac contenant tout ce que nous lui avions envoyé (dont le sac à dos).
- La rencontre ?
Le 24 mars 2014 à Canton, dans une salle des affaires familiales, au septième étage, avec les autres couples de notre groupe (même OAA). Une impatience fébrile... Les enfants arrivent mais se rendent dans une salle pour être changés, boire et préparer à notre rencontre. Je reste cachée derrière un pylône parce que je ne veux pas d'une première image volée, je veux voir ma fille arriver vers moi.
Elle arrive en dernier, minuscule petite fille qui tient fermement les mains de sa nounou à bout de bras, lumineuse, je la prends dans mes bras, elle pleure de surprise : nouveaux visages, nouvelles odeurs, que de changements !
Sa grande sœur tombe immédiatement sous le charme ; les premiers sourires, les premiers fous rires seront pour elle avec des jeux. Elle s'endormira rapidement, après une longue journée de premières fois sous nos yeux émerveillés.
J'ai un coup de foudre physique mais ma raison me retient, il faudra un mois pour que je lui avoue combien je l'aime...
- Les débuts ? La vie de famille ? Les difficultés ?
Les 48h premières heures sont compliquées pour la nourriture : elle ne veut rien goûter, mange quelques cuillères de congee (plat de base, bouillie de riz) mais je ne m'en inquiète pas, tout est nouveau. Elle ne boira jamais de lait, ni là-bas ni à notre retour ; intolérance ou absence d'habitude, on ne saura jamais ! On compense par d'autres apports de produits laitiers. !
Côté sommeil, elle est sereine. Elle aimera vite les rituels du soir : histoire, câlins, coucher avec doudou (son doudou du colis, et un petit coussin ramené de chine).
La grande sœur est aux petits soins mais tente de soustraire ses jouets les plus précieux. Elle prête avec beaucoup de plaisir ses peluches, tient dur comme fer à choisir une nouvelle robe pour sa sœur. Le moment le plus complice est l'heure du bain, ou on s'en donne à cœur joie !
Très décidée, elle nous donne vite ses préférences et son arrivée dans la famille se passe avec beaucoup de facilités. Seul le chat pourrait témoigner que caresser sans tirer les poils nécessite un apprentissage !
Difficile de laisser son petit bout pour faire la prise de sang nécessaire à la COCA puis plus tard à l'anesthésiste pour sa première intervention. Heureusement je peux vite la retrouver en salle de réveil. Je me souviens avoir eu un élan de jalousie de la voir dans les bras de l’infirmière en arrivant dans la salle de réveil... protectrice comme une lionne !
Difficile aussi, coté administratif pour l'inscription à la sécu, pour la carte d'identité et le passeport, difficile de supporter régulièrement des propos qui se veulent de l'humour mais voilent un racisme, difficile d’être remise en question sur ma maternité vu que j'ai une enfant attendue dans le ventre et une attendue dans le cœur (autant pour l'une que pour l'autre du coup)...
- Un souvenir marquant ?
Le trajet en bus de retour du bureau des affaires civiles, moins d'une heure après l'avoir rencontrée, notre fille sur mes genoux dans le bus, qui ouvrait ses grands yeux sur le monde en mouvement dehors : les arbres, les voitures, les gens, le bruit, la luminosité, tout l'émerveillait et elle semblait complétement subjuguée !

Nala

dimanche 1 novembre 2015

Mon enfant aux mains extraordinaires

Quand je rêvais de mon enfant, je rêvais de beaucoup de choses mais je n’avais pas imaginé devenir la maman d’un enfant aux mains extraordinaires. Pourtant, je n’ai pas eu de doute à la lecture de son dossier. La présentation comportait quelques photos et il semblait que son développement était correct pour son âge.
Depuis mon petit nuage, j’ai eu des doutes juste avant la rencontre. Est-ce que j’allais être déstabilisée par ses mains ? Est-ce que j’y serai effectivement indifférente ? La rencontre a vu mes craintes s’envoler en quelques battements de cils de mon enfant.

Au quotidien, nous n’avons aucune adaptation. Notre fille a la pince des deux côtés, elle saisit sans souci les objets, y compris les plus petits. Son examen clinique à la consultation de la COCA n’a révélé aucune autre atteinte d’organe. Il y a eu un rendez-vous avec un chirurgien pédiatrique spécialiste des mains. Un monsieur très doux, qui l'a examinée avec attention et qui a proposé une intervention pour libérer certaines brides, mais opérations non imposées. Nous avons fait le choix de lui accorder notre confiance.
Notre fille a été opérée deux fois avec des pansements fermés complètement pendant dix jours. Un peu stressant mais elle a été d’une patience extraordinaire. Après la chirurgie, elle a eu de la kinésithérapie, chez un kiné spécialisé pour l’enfant, pour aider les tissus à cicatriser sans fibrose, sans œdème et permettre une bonne mobilité. Aujourd’hui, elle n’a qu’un simple suivi sur le plan médical avec un rendez-vous par an auprès de son chirurgien.

Peu de gens remarquent sa différence, tellement notre fille vit une vie de petite fille simple. Parfois, certains regards pèsent sur ses mains... C'est à nous, ses parents, de la protéger des regards négatifs, de certaines réflexions irréfléchies et blessantes pour ses petites oreilles. Elle commence à percevoir sa différence mais, notre famille n’y prêtant pas d’attention particulière autre que celle attendue d’un parent en extase devant son enfant, elle ne semble pas en souffrance par rapport à cette particularité visible.
Son sourire est le meilleur ambassadeur pour témoigner de sa vie de petite fille... comme les autres !

Nala

Adoption : le choix des nations

A (re)voir, ce documentaire très intéressant diffusé il y a quelques jours sur Arte : une enquête, tournée en 2013, sur la dimension géopolitique de l'adoption internationale.