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lundi 17 juin 2019

On a lu pour vous 13 : Je m’appelle Léon




Léon, 9 ans, est un garçon courageux. Quand un jour sa mère n’arrive plus à se lever le matin, il s’occupe de son demi-frère Jake. Quand l’assistante sociale emmène les deux garçons chez Maureen au gros ventre et aux bras de boxeur, c’est lui qui sait de quoi le bébé a besoin. Mais quand on lui enlève son frère et qu’on lui dit que chez ses nouveaux parents il n’y a pas de place pour un grand garçon à la peau sombre, c’en est trop.
Heureusement Léon rencontre Tufty, qui est grand et fort, qui fait du vélo comme lui et qui, dans son jardin, lui apprend comment prendre soin d’une petite plante fragile. Mais Léonn’oublie pas sa promesse de retrouver Jake et de réunir les siens comme avant. Le jour où il entend une conversation qui ne lui était pas destinée, il décide de passer à l’action…
Émouvant, dramatique mais aussi jubilatoire, Je m’appelle Léon évoque de façon éloquente la force de l’amour, le lien indéchirable entre frères, et ce qui, en fin de compte, fait une famille.

Nala
C’est un petit roman qu’on glisse dans sa poche, mais qui fait une grande place à l’enfant et  qui m’a beaucoup touchée. J’ai trouvé très juste  d’écrire pour une fois du point de vue de l’enfant dans le contexte de l’enfance délaissée. Ce n’est ni mièvre, ni fleur bleue et pourtant les situations pourraient s’y prêter. Ce ne sont pas des situations de violences physiques mais bien de ce que peut ressentir un enfant devant un monde d’adulte sur lequel il n’a aucune prise. On s’attache vite à Léon grand petit gars qui garde beaucoup de choses pour lui. Ça parle de racisme, de protection sociale, de famille d’accueil, de maladie chronique, et aussi un peu d’adoption. J’aimerai beaucoup connaitre le retour d’adultes ayant vécu des situations similaires, savoir si le ton est juste, je ne sais pas si l’auteur l’a vécu ou s’il s’est inspiré de témoignage pour la rédaction. Je pense que c’est un roman à confier aux enfants qu’à partir de l’adolescence et pas avant, mais que je recommande vraiment aux adultes dans leur réflexion sur le vécu des enfants sous protection institutionnelle.

Mitzie
J'ai beaucoup aimé également, je trouve que l'auteur a su donner un ton très crédible à la voix de ce jeune garçon. On ressent toute l'intensité de ses émotions sans que ça tombe dans le trash, ni dans le trop poétique. Les situations ne sont ni exagérées dans le côté malheur, ni dans le côté fleur bleue. Léon trouve des appuis, qui ont eux-mêmes leurs problématiques, qui sont humains, quoi. L'histoire est dure, mais se finit tout de même sur des notes positives, sans happy end non plus. La mère de naissance est comme elle est, idéalisée mais aussi faible... A lire à lire !