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jeudi 24 octobre 2019

On a vu pour vous 17: Bébés

https://drive.google.com/uc?export=view&id=1Nsh3P9jfqaRNZAHxhxCngmdE3TkO-gz-https://drive.google.com/uc?export=view&id=1mfwy336aq7wPDe-frhcwmeSdwqZIKW9r
Une année dans la vie de quatre bébés. Du jour de leur naissance à leurs premiers pas. Suivre quatre bébés dans quatre pays différents (Namibie, Mongolie, Japon, Etats-Unis), simultanément, jour après jour, les voir grandir, se développer et découvrir le monde qui les entoure...

Nala
Il n’est absolument pas question d’adoption dans ce DVD (pas de suspense insoutenable!) mais bien de prendre de la distance avec notre culture et voir le monde différemment. Il n’y a pas de commentaires, et pourtant c’est riche au niveau sonore de babillages, de bruits du quotidien. La première année de vie d’un enfant fait partie des plus importantes en terme d’attachement (les 3 premières en fait) et voir ces enfants grandir et s’attacher c’est précieux.
Je recommande ce film documentaire pour changer ses lunettes d’adulte européen pour se mettre à la place de ce qu’ont pu vivre nos enfants avant de nous être confiés mais aussi pour échanger sur les différences quand nos enfants sont là (ok pas d’écran avant 3 ans mais ce film peut être vu dès le plus jeune âge d’ailleurs ça les fascine!).

lundi 14 octobre 2019

on a lu pour vous 16: Né sous X



A la fête foraine, Léo, un enfant adopté après avoir été abandonné à la naissance, dépense son dernier billet sur un coup de tête pour consulter une voyante. Celle-ci lui annonce qu'il retrouvera sa mère en suivant les traces d'un ours polaire. Troublé par cette révélation, dans le plus grand secret, Léo va tenter l'aventure, accompagné par son amie Laura. Question ô combien délicate que celle de l'adoption car tout enfant adopté finit toujours par poser la question : qui est ma vraie mère ? Voici un très joli roman plein de pudeur et de tendresse qui évoque ce thème à travers les paroles du petit Léo.


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Nala


une fois n'est pas coutume, je souhaitais vous parler d'un livre pour lequel je n'ai pas de coup de cœur. Pourtant avec un titre comme ça, difficile de passer à coté dans ma bibliothèque.
C'est un roman écrit pour les ado, donc très court, écrit en gros caractères avec pas mal d'illustrations.
Le titre ne cache rien du sujet, il s'agit d'un garçon de 10 ans né sous le secret qui souhaite retrouver trace de ses origines.
Pourtant des la page 13, ça dérape (oui oui je parle en tant que maman adoptante), "ce n'est pas ta vraie mère!" . Je me suis dit que j'allais quand même donner le bénéfice d'une maladresse mais en fait tout le livre ne parle que de vraie mère, le garçon appelle ses parents adoptifs par leurs prénoms, jamais de "maman" ou "papa", il y a dans la narration beaucoup de distances vis à vis de ses parents adoptifs comme s'il les aimait juste "bien". Alors vous me direz, peut être que c'est en fait souvent le cas du point de vue des adoptés, que je prends trop à cœur ce lexique du point de vue d'un parent adoptant, que j'attends un livre rose bonbon avec paillettes sur le sujet et que je m'éloigne du fond du sujet. Oui mais justement je trouve très important le sens des mots, pour nos enfants qui ont besoin d'être rassurés sur nos liens, qu'une maman est là pour le quotidien, le bon comme le moins bon, et que toutes les mères de naissance n'ont pas été des mamans pour nos enfants adoptés (peut importe la raison), en particulier quand l'enfant est confié des sa naissance. Que l'emploi des mots doit être pesé avec soin pour ne pas créer d'ambiguïté.
Tout comme j'en ai marre des préjugés trop simplistes d'une femme qui confie son enfant en adoption parce qu'elle est pauvre ou mineure, un certain nombre de femmes qui ont accouchés sous X ne sont pas sans le sou, ou seules après un amour shakespearien à 16 ans…. et n'abandonnent pas leur enfant par amour, ce qui laisserait à croire quand on dit à nos enfants qu'on les aime qu'on peut encore les abandonner.
alors je ne recommande pas la lecture de ce livre, et regrette que le sujet ait été traité avec tant de parti pris sociétaux sans recherche sur le sujet. j'espère qu'un nouveau livre à destination des ado sur le sujet pourrait venir combler les lacunes dans ce domaine!

lundi 7 octobre 2019

quand les papis prennent la parole






Tout paraissait beau et calme autour de moi avec mes petits-enfants: trois du côté de mon fils et de ma belle-fille et une du côté de ma fille et de mon gendre.

Puis un jour, surprise...une petite princesse à des milliers de kilomètres attend que nous allions la chercher.
Quelle aventure pour Papi de quitter son train-train de retraité et quelle joie de participer à cette rencontre !
Je ressens un supplément de bonheur à découvrir un lien nouveau entre parents et enfant, entre grands-parents et petit-enfant.

Après ce moment si émouvant, comme si tout ce chamboulement ne suffisait pas...un petit prince agrandissait encore la famille l'année suivante.
Oh, tes parents ont fait moins de kilomètres pour aller te chercher, cette fois ! 
Mais là encore ce fut une surprise, une découverte, une autre aventure.

Maintenant après quelques années,  je me réjouis d'avoir vu cette construction familiale nouvelle naître, plus large, plus généreuse, moins conformiste,
un champ d'ouverture aux autres alors que notre monde parle d'individualisme, du culte du sol, du sang...bref un peu plus d'humanité.

Si seulement le monde de demain pouvait ressembler à cette fratrie aux visages si différents et si heureux de vivre ensemble ! 
                                                 
Un Papi ravi



vendredi 4 octobre 2019

On a lu pour vous 15: Rubiel e(s)t moi

https://drive.google.com/uc?export=view&id=1AcYvOe1ci42tls9gEUeZ5UhY4p1YhpDi

Une nouvelle voix unique. " Si je devais me souvenir d'une chose, d'une seule chose, ce serait la vision des murs gris de l'Orphelinat du Bienestar de Medellin et des portes qui claquaient lorsque nous courions dans les couloirs, le bruit sourd de mes pieds nus sur le parquet de bois délavé et poussiéreux. Oui, d'aussi loin que je me souvienne, la couleur n'existait pas. Je suis né en Colombie, à la fin de l'année 1987, mais je n'ai commencé à vivre qu'en 1991. "

prix jeune mousquetaire 2019


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Nala


Si ce livre parle d’adoption, c’est avant tout un roman écrit avec un ADN. Et un ADN de caractère qui peut prendre pleins de formes tout en restant reconnaissable, on sent que l’auteur aime les mots: je l’imagine en train de les essayer, de les étirer, de les déplacer pour arriver à rendre compte de ses émotions et états d’âmes. C’est donc une vraie plume qui nous embarque avec un rythme qui s’accélère et... Et si vous voulez plus, suivez le sur les réseaux sociaux pour ne pas être en manque!
je ne peux que recommander, et à partir de l'adolescence


mardi 10 septembre 2019

On a lu pour vous 14: la couleur de l’adoption

https://drive.google.com/uc?export=view&id=1hlGhr3SIEN8NLg1xrsuF4begv_J5YMb1

La couleur de l’adoption (LCDA) 
est un projet de livre imprimé qui met en lumière, grâce à des portraits et des textes, 38 personnes adoptées à l’international. Le projet, une première au Québec, nous permet de nous approprier notre narration comme personnes adoptées et d’illustrer comment nous changeons le visage de l’identité québécoise.

Afin de représenter la diversité de l’adoption, La couleur de l’adoption donne la voix à des personnes adoptées de tous âges, de toutes origines, qui résident sur l’ensemble de la province québécoise et qui expriment des sentiments similaires, complémentaires ou opposés concernant l’adoption.

Car nous sommes près de 20 000 personnes adoptées à l’international au Québec

Nous provenons bien sûr de la Chine, de la Corée du Sud et de la Colombie, mais aussi du Kazakhstan, de Madagascar, de la Thaïlande et de l’Ukraine. Certaines personnes adoptées sont retournées dans leur pays d’origine et ont retrouvé leur famille biologique, alors que d’autres ne démontrent aucun intérêt pour leur histoire avant leur adoption. Certains se considèrent québécois, alors que d’autres se définissent comme citoyens du monde. Quelques-uns des adoptés ont un réseau d’amis composés d’autres adoptés alors que certains ont rencontré peu d’adoptés.

Un projet réalisé par des personnes adoptées

Depuis les dernières années, plusieurs journalistes et documentaristes abordent le sujet de l’adoption internationale, permettant de mieux connaitre la réalité des personnes adoptées. Avec La couleur de l’adoption, il s’agit d’une première fois dans la francophonie que des personnes adoptées récoltent les récits d’autres personnes adoptées.

Un projet entièrement réalisé de façon bénévole

L’équipe y investit temps, énergie et argent depuis septembre 2015. Les rencontres hebdomadaires, le site internet, les communications, les contacts avec les participants, les déplacements à travers le Québec, la recherche de financement, la pré-édition des textes, la prise des portraits, et toutes les autres étapes nécessaires pour réaliser le projet, sont actuellement réalisées de façon entièrement bénévole.



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Nala

il s'agit donc d'un recueil de textes de témoignages de personnes adoptées (et pas que des personnes majeures). Je trouve toujours cela très intéressant (et émouvant) de lire les ressentis, à la fois tous différents par leurs histoires mais aussi qui parlent  souvent de cet OMNI (Objet Manquant Non Identifié) dans leurs constructions. Certains ont eu besoin de faire le chemin vers leurs pays et leur famille de naissance, et d'autres expliquent qu'ils n'en ont au contraire pas envie. 
C'est un petit ouvrage qui se lit facilement, chaque témoignage faisant à peu près 2 pages.
Je pense que c'est aussi un ouvrage accessibles aux ado adoptés qui auraient besoin de partager autour de leur adoption.


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lundi 17 juin 2019

On a lu pour vous 13 : Je m’appelle Léon




Léon, 9 ans, est un garçon courageux. Quand un jour sa mère n’arrive plus à se lever le matin, il s’occupe de son demi-frère Jake. Quand l’assistante sociale emmène les deux garçons chez Maureen au gros ventre et aux bras de boxeur, c’est lui qui sait de quoi le bébé a besoin. Mais quand on lui enlève son frère et qu’on lui dit que chez ses nouveaux parents il n’y a pas de place pour un grand garçon à la peau sombre, c’en est trop.
Heureusement Léon rencontre Tufty, qui est grand et fort, qui fait du vélo comme lui et qui, dans son jardin, lui apprend comment prendre soin d’une petite plante fragile. Mais Léonn’oublie pas sa promesse de retrouver Jake et de réunir les siens comme avant. Le jour où il entend une conversation qui ne lui était pas destinée, il décide de passer à l’action…
Émouvant, dramatique mais aussi jubilatoire, Je m’appelle Léon évoque de façon éloquente la force de l’amour, le lien indéchirable entre frères, et ce qui, en fin de compte, fait une famille.

Nala
C’est un petit roman qu’on glisse dans sa poche, mais qui fait une grande place à l’enfant et  qui m’a beaucoup touchée. J’ai trouvé très juste  d’écrire pour une fois du point de vue de l’enfant dans le contexte de l’enfance délaissée. Ce n’est ni mièvre, ni fleur bleue et pourtant les situations pourraient s’y prêter. Ce ne sont pas des situations de violences physiques mais bien de ce que peut ressentir un enfant devant un monde d’adulte sur lequel il n’a aucune prise. On s’attache vite à Léon grand petit gars qui garde beaucoup de choses pour lui. Ça parle de racisme, de protection sociale, de famille d’accueil, de maladie chronique, et aussi un peu d’adoption. J’aimerai beaucoup connaitre le retour d’adultes ayant vécu des situations similaires, savoir si le ton est juste, je ne sais pas si l’auteur l’a vécu ou s’il s’est inspiré de témoignage pour la rédaction. Je pense que c’est un roman à confier aux enfants qu’à partir de l’adolescence et pas avant, mais que je recommande vraiment aux adultes dans leur réflexion sur le vécu des enfants sous protection institutionnelle.

Mitzie
J'ai beaucoup aimé également, je trouve que l'auteur a su donner un ton très crédible à la voix de ce jeune garçon. On ressent toute l'intensité de ses émotions sans que ça tombe dans le trash, ni dans le trop poétique. Les situations ne sont ni exagérées dans le côté malheur, ni dans le côté fleur bleue. Léon trouve des appuis, qui ont eux-mêmes leurs problématiques, qui sont humains, quoi. L'histoire est dure, mais se finit tout de même sur des notes positives, sans happy end non plus. La mère de naissance est comme elle est, idéalisée mais aussi faible... A lire à lire !

lundi 1 avril 2019

Prime à la parentalité adoptive

Les représentants des familles adoptives se réjouissent de la mise en place d'une prime à la parentalité adoptive, par un amendement attaché au projet de loi pour le soutien aux familles, qui vient d'être approuvé par l'Assemblée Nationale.

"Nous nous sommes aperçus que les parents adoptifs sont sur-représentés dans les consultations médicales et psychologiques", explique Lorette Blageon, secrétaire d'Etat chargé du soutien aux familles, "et même malheureusement dans les consultations psychiatriques, souvent pour des syndromes d'épuisement nerveux. Il est donc urgent d'agir en amont, à la fois afin de soutenir ces familles, mais également dans l'objectif de réduire les dépenses considérables que la sécurité sociale engage pour elles".

Cette prime sera accordée sous la forme de "bons de soutien psychologique", qui pourront être utilisés pour des consultations thérapeutiques auprès de thérapeutes conventionnés, mais également sous certaines conditions pour des gardes d'enfants, des massages et des thalassothérapies.

"Les détails de l'application seront affinés lors de la lecture au Sénat", indique Lorette Blageon "mais les parents qui se sentent en voie d'épuisement sont d'ores et déjà invités à consulter le portail mis en place afin de choisir une thérapie appropriée. Les cures de thalassothérapie, en nombre limité, risquent en effet d'être très demandées. Nous demandons donc aux fédérations de parents adoptifs de transmettre cette information à leurs adhérents : rendez-vous très rapidement sur http://soutienfamillesadoptives.gouv.fr".