Ce livre est un témoignage d'adoption difficile, écrit par la maman
alors que sa fille a plus de 30 ans et qu'ils ne sont pas sortis du
sable. J'ai lu pas mal de témoignages et j'ai trouvé que celui-ci avait
de grandes qualités : brutalement honnête sans tomber dans le sordide,
honnête dans les remises en question de la maman qui écrit, avec un
certain ressassement qui réussit à ne pas être chiant mais au contraire
authentique. Mais aussi dans ce qu'elle reproche à son mari, à sa fille,
au système de santé, mais sans tomber dans le "c'est de la faute des
autres" qu'on peut lire parfois.
Le titre et la couverture ne sont pas flatteurs, et à mon sens mal
choisis ; le contenu est plus profond que ce que ces photos légères
laissent entendre, et le témoignage va bien au-delà de la remise en
question d'une mère, puisqu'il aborde la famille entière et la maladie
mentale.
Ce
témoignage est dur à lire pour une maman par adoption ; il faut peut -être éviter lorsqu'on se sent fragile. Parce que bien sûr on ne peut
s'empêcher de se demander : qu'ont-ils mal fait ? Que puis-je faire pour
éviter cela ? Est-ce que mon petit risque de tourner ainsi ? Alors que
la question n'est sans doute pas là.
Quand
même, le grand mérite de ce livre, au-delà de montrer que certains
enfants arrivent brisés, même s'ils sont tout petits, est de faire
réfléchir à la dynamique du couple et notamment à la question des
limites et du cadre. Le récit donne le sentiment que la maladie de la
petite se serait développée quoiqu'il en soit, mais que la situation ne
se serait pas dégradée autant et pour la famille entière si les parents
avaient pu s'entendre sur un cadre.
J'espère
que les prénoms ont été changés car ce qui est livré est très intime --
c'est ce qui fait son intérêt. Seule la fille ainée est un peu
préservée dans ces pages.
Je veux
enfin souligner qu'il ne s'agit pas d'un échec d'adoption. Il s'agit
d'une adoption qui débouche sur une vie de famille difficile, il s'agit
d'une jeune femme souffrant d'une pathologie psychologique, il s'agit de grandes difficultés
en particulier pour la mère et dans le couple, mais la famille est bien
une famille. Au final il est davantage question de maladie mentale que
d'adoption, même si l'auteur revient sur le passé et sur la quête des
origines de sa fille. Enfin, je sais gré à Judith Norman d'avoir évité toute généralisation et remise en question de l'adoption dans son principe à partir de son histoire.
Mitzie
Bonjour,
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